11/09/2017
Rocco et ses frères, de Visconti
Fresque sociale
Rocco et ses frères
Visconti fait le portrait d’une famille de paysans déracinés, qui quitte le sud de l’Italie dans l’espoir de trouver la fortune à Milan. Le film eut un succès très relatif, mais il contribua à installer l’idée selon laquelle Delon était un acteur de premier plan appelé à jouer sous la direction des metteurs en scène les plus réputés.
Visconti était un aristocrate appartenant à l’une des plus grandes familles d’Italie. Il vivait dans son palais de Milan, au milieu de ses œuvres d’art et entouré de ses serviteurs. Il mit en scène son milieu social dans des films inoubliables, tels Senso, Le Guépard, Violence et passion… Pourtant, tout au long de sa carrière, Visconti ne fit pas que filmer des princes et des princesses. On ne saurait oublier qu’il fut l’un des fondateurs du mouvement néoréaliste et qu’à ce titre, il s’intéressa aux paysans et aux ouvriers. Ici, il conte l’histoire d’une famille de paysans déracinés qui peinent à s’adapter à la grande ville, dont ils ignorent les codes et les usages.
Rocco et ses frères est en premier lieu une fresque sociale. L’œuvre a une forme presque littéraire, avec une division en chapitres, lesquels sont au nombre de cinq, soit un chapitre pour chacun des cinq frères.
A la mort de son mari, Rosaria et ses fils, dont Rocco, quittent leur village du sud de l’Italie et montent à Milan dans l’espoir d’y trouver la fortune. Ces méridionaux, ces cul-terreux disent certains, ne passent pas inaperçus auprès de la population locale. Quand, le jour de leur arrivée, à bord du tramway un receveur indique à Rosaria qu’elle doit descendre au terminus, elle se fait répéter ce mot dont visiblement elle ne comprend pas le sens. Ils sont comme perdus dans ce nouvel univers. Ils logent dans des conditions précaires et peinent à trouver du travail, alors que pourtant Milan connaît une croissance prodigieuse qui se mesure au nombre de grands ensembles en cours de construction. Rocco lui-même, en dépit de son jeune âge, avoue être mal à l’aise dans cette société urbaine qui est individualiste et qui repose sur le désir matériel.
Rosaria rêve d’ascension sociale pour ses cinq fils. Mais, s’ils suivent les chemins balisés tels que les a tracés la société, alors la seule réussite qui s’offre à eux est de travailler comme OS (ouvrier spécialisé), ce qui n’a rien de gratifiant. Dès qu’il franchit la porte de l’atelier, l’ouvrier abdique sa liberté et se soumet à l’autorité du contremaître, auquel il doit obéir comme si, nous dit-on, il était un animal.
Pour ces jeunes gens, le sport, ou plus précisément la boxe, représente le seul moyen d’échapper à une espèce de déterminisme social. Or Rocco et l’un de ses frères, Simone, se font repérer pour leurs capacités à boxer et entament une carrière sportive. C’est alors que Katia, une fille facile, entre dans la vie de Simone. Ils tombent amoureux. Mais Simone se révèle un être violent et prend l’habitude de la battre.
La jeune femme fait ensuite la connaissance de Rocco, un être tout en douceur, très différent de son aîné. Elle tombe sous son charme. Mais Simone ne peut accepter que Rocco lui « vole » son amie et décide de la reprendre. Plutôt que de résister, le cadet cède devant son aîné, comme s’il avait le sentiment d’avoir commis une faute.
Delon était peu connu du grand public
quand Visconti le choisit pour jouer Rocco
Pour jouer Rocco, Visconti choisit Alain Delon. L’acteur, âgé de vingt-quatre ans, venait de terminer le tournage de Plein Soleil, dans lequel il tenait le premier rôle, mais le film de René Clément n’était pas encore sorti. Autrement dit, quand Visconti porta son choix sur Delon, celui-ci était encore peu connu du grand public et rien ne laissait présager qu’il aurait la carrière que l’on sait. Par la suite Visconti déclara que s’il avait été contraint de prendre un autre acteur, il aurait renoncé à son projet. Il avait été séduit par la candeur et la mélancolie de Delon, lequel était capable de se charger de haine dès qu’il montait sur le ring.
Dans le rôle de Katia, Annie Girardot est aguicheuse et truculente. Tandis que Rocco semble vivre dans son rêve, elle, elle a les pieds sur terre et ne manque pas de répondant. Annie Girardot trouva ici l’un de ses meilleurs rôles. Visconti avait porté son choix sur elle, notamment parce qu’elle était une authentique comédienne de théâtre, sortie du Conservatoire. Il est d’ailleurs préférable de voir ce film dans sa version française afin de profiter des timbres de voix d’Alain Delon et d’Annie Girardot.
Visconti fit un choix radicalement contraire pour le rôle de Simone en recrutant Renato Salvatori, lequel n’était en rien un acteur professionnel. Il fut sélectionné, non pour sa capacité à donner la réplique, mais pour son physique et son caractère. Avec naturel il se montre violent dans le personnage de Simone, tout en étant attaché à sa mère qu’il aime profondément. Il a du mal à échapper à son emprise ; et elle, elle se montre possessive et envahissante. Elle entend qu’aucun de ses fils ne prenne une décision engageant son avenir sans l’avoir consultée au préalable.
Roger Hanin en propriétaire de la salle de boxe se montre plus attiré par les boxeurs que par la boxe. Pour donner le change, il ne se déplace jamais sans être entouré de jolies filles. Il exerce sa domination sur certains êtres, notamment ceux qui voient en la boxe le moyen de leur salut.
Le film fut tourné au début de 1960 et sortit à Paris l’année suivante. Entre-temps Delon était devenu une vedette. Plein Soleil avait rencontré un énorme succès et avait fait le tour du monde. Rocco et ses frères n’eut pas le même impact auprès du public ; cependant il fit date dans la carrière de l’acteur en installant l’idée selon laquelle il était appelé à jouer sous la direction des cinéastes les plus prestigieux.
Rocco et ses frères, de Luchino Visconti, 1960, avec Alain Delon, Annie Girardot, Renato Salvatori, Katina Paxinou, Claudia Cardinale, Roger Hanin et Suzy Delair, DVD René Chateau.
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16/01/2017
Docteur Françoise Gailland, de Jean-Louis Bertucelli
Annie Girardot en lutte contre le cancer
Docteur Françoise Gailland
Annie Girardot est au sommet de sa carrière quand elle tourne Docteur Françoise Gailland. Elle s’identifie pleinement à cette femme volontaire et libérée qui affronte le cancer. Ce film, qui donne une leçon d’espoir, accrut la popularité de l’actrice.
A sa sortie, en 1976, Docteur Françoise Gailland fit date. Pour la première fois dans l’histoire du cinéma, un film évoquait clairement le cancer, cette terrible maladie dont on n’osait à peine prononcer le nom. Les malades eux-mêmes ignoraient bien souvent la nature du mal dont ils souffraient, tant les médecins, à l’époque, étaient réticents à leur avouer la vérité.
Au départ il y eut un livre, Un cri, de Noëlle Loriot (écrivain également connu sous le nom de plume de Laurence Oriol) qui racontait, sous forme romancée, l’histoire authentique d’une femme médecin d’un hôpital parisien, qui avait survécu à un cancer. Noëlle Loriot envoya son livre à Annie Girardot, qui aussitôt voulut le porter à l’écran. On comprend que l’actrice se soit enthousiasmée pour le personnage de Françoise Gailland, qui a tant de points communs avec elle. Annie Girardot, fille de sage-femme et ancienne élève-infirmière, connaissait bien le milieu médical ; et, comme Françoise Gailland, c’était une femme dynamique et émancipée.
Ce film a tout d’abord une valeur historique sur la société et la médecine des années soixante-dix. Les centres hospitaliers universitaires, fruits de la réforme Debré, sont sortis de terre et font dorénavant partie du paysage des grandes villes. Ils sont équipés en appareils d’imagerie médicale, qui aujourd’hui apparaissent bien rudimentaires. Les malades ne sont plus rassemblés dans une salle commune, mais répartis dans des chambrées de cinq ou six. On fume encore beaucoup à l’hôpital, y compris dans les chambres : le docteur Françoise Gailland elle-même fume « comme un pompier » et n’hésite pas à proposer une cigarette à un malade.
Françoise Gailland est bien placée pour succéder à l’actuel chef de service, dont elle a été l’étudiante ; mais elle a deux handicaps : d’abord elle est femme, et ensuite elle ne mène pas une vie de famille « convenable ». Elle est certes mariée, qui plus est à un haut fonctionnaire du Quai-d’Orsay ; le couple habite un hôtel particulier et mène une vie de grands bourgeois ; mais ils font chambre à part, et chacun reste libre de fréquenter qui il veut. Ils ont deux enfants : un garçon et une fille. Le garçon a les cheveux longs et la fille prend la pilule ; ils s’opposent à leurs parents représentant la génération précédente, et leur reprochent de faire preuve d’hypocrisie en restant mariés dans le seul but de sauvegarder les apparences.
Françoise Gailland vit à cent à l’heure et se croit indestructible
Dans la première partie du film, Françoise Gailland est une femme qui respire la santé. Elle vit à cent à l’heure et se croit indestructible, presqu’immortelle. Au milieu de son équipe et de ses patients, elle est la « patronne », sans qui rien ne se fait et qui résout tous les problèmes. En réalité, elle se donne tant aux autres qu’elle finit par oublier sa propre personne, et son activisme incessant l’empêche de prendre du recul avec elle-même. Or, depuis quelques temps, elle tousse de plus en plus fréquemment. Après un malaise, elle se résout à se faire faire une radio des poumons, par simple précaution.
Ce jour-là, l’examen terminé, elle récupère ses clichés pour en prendre connaissance. Elle est toute seule, dans un local du service de radiologie. Elle a accroché aux murs les clichés et s’apprête à les examiner, quand un collègue survient et entre dans la pièce. Apercevant les radios et ignorant que ce sont celles de Françoise Gailland, il déclare : « C’est moche ! » Il diagnostique une opacité suspecte au niveau du lobe supérieur gauche et dit parier sur un cancer, tout en précisant à Françoise Gailland qu’elle n’osera pas dire la vérité à son patient. Et le collègue repart comme il était venu. Cette scène est la plus forte du film.
Par sa peur face à la maladie,
Françoise Gailland apparaît très humaine
Françoise Gailland l’indestructible apparaît alors très humaine en ayant peur de la maladie. Elle qui a réponse à tout ne sait comment faire part de la nouvelle à ses proches. Jusqu’ici les malades c’étaient ses patients, c’étaient les autres, mais ce n’était pas elle. Quand elle trouve enfin la force d’annoncer la nouvelle à son mari, elle éclate en sanglots et lui déclare : « Je suis malade, j’ai peur… »
Avec les infirmières les rôles sont maintenant inversés. Auparavant, en tant que patronne, elle leur donnait des ordres ; maintenant, en tant que malade, elle est tenue de leur obéir.
Bien que consciente de la gravité de son état, elle reste une battante et se raccroche à l’espoir de guérison, espoir qui n’est pas insensé. Elle accepte de se faire opérer, et c’est elle qui choisit le collègue qui l’opérera. En dépit de son statut de femme libérée, elle a alors besoin que son mari et ses enfants soient unis autour d’elle pour la soutenir dans l’épreuve.
Docteur Françoise Gailland contribua à l’évolution du regard que la société portait sur le cancer. L’objectif du film n’était pas d’effrayer le spectateur. L’angoisse est certes palpable, mais aucune scène pénible et aucune image crue ne sont infligées au spectateur pour le convaincre des ravages de la maladie. Le personnage de Françoise Gailland invite chacun à garder l’espoir et la volonté dans l’épreuve.
Une réserve peut être émise sur ce film : à sa sortie, il pouvait donner l’impression qu’il y avait le Cancer avec un « C » majuscule, c’est-à-dire qu’il existait une seule forme de cancer. De nos jours, on a davantage conscience qu’il y a des cancers au pluriel, qui présentent différents niveaux de gravité.
Annie Girardot prête toute son énergie au personnage de Françoise Gailland. François Périer joue son mari, Jean-Pierre Cassel son amant, et Isabelle Huppert sa fille. Annie Girardot se vit décerner le César de la meilleure actrice à la cérémonie de 1977, et le film, régulièrement diffusé à la télévision, accrut sa popularité. Docteur Françoise Gailland reste l’un des rôles les plus marquants de l’actrice, alors au sommet de sa carrière. Peut-être s’agit-il du personnage auquel elle s’est le plus identifiée.
Docteur Françoise Gailland n’est certainement pas un film majeur de l’histoire du cinéma, mais c’est un film à voir, rien que pour la prestation d’Annie Girardot.
Docteur Françoise Gailland, de Jean-Louis Bertucelli, 1975, avec Annie Girardot, François Périer, Jean-Pierre Cassel, Suzanne Flon et Isabelle Hupert, DVD Wild Side Video.
08:38 Publié dans Etude de moeurs, Film, Société | Tags : docteur françoise gailland, jean-louis bertucelli, annie girardot, françois périer, jean-pierre cassel, suzanne flon, isabelle hupert | Lien permanent | Commentaires (0)
06/06/2016
Les Camarades, de Mario Monicelli
Germinal en Italie
Les Camarades
Marcello Mastroianni est presque méconnaissable dans le rôle du Professeur, un intellectuel qui mène des ouvriers à la grève. Le film de Monicelli se passe dans une usine italienne à la fin du XIXe siècle, et présente bien des points communs avec Germinal, de Zola.
Ce film est l’illustration des combats menés par la classe ouvrière pour la reconnaissance de ses droits. Ici la revendication porte sur le temps de travail. Dans une filature de Turin, à la fin du XIXe siècle, les ouvriers travaillent quatorze heures par jour. Ils n’ont pas le temps de récupérer de leur fatigue et baillent devant leurs machines, si bien qu’ils commettent des fautes d’inattention, d’où la fréquence des accidents du travail. Prenant conscience de leur situation, ils s’unissent pour revendiquer la journée de treize heures. Mais leur employeur fait la sourde oreille, car il ne voit aucune raison valable de leur donner satisfaction.
Tout change quand arrive en ville un étranger appelé le Professeur. Il ne paie pas de mine avec sa barbe hirsute et ses cheveux en bataille, ses lunettes d’intellectuel et sa chemise dépourvue de faux-col. Qui plus est, sa démarche est légèrement voutée. Mais il est cultivé, réfléchi et a de l’éloquence. Un soir, il s’adresse aux ouvriers réunis en secret et les convainc que seule la grève peut produire des résultats, à condition qu’elle soit dure et totale, le patronat ne connaissant que les rapports de force. Dans cette perspective, il faut organiser le mouvement en amont afin de tenir le plus longtemps possible. Il recommande d’accumuler des stocks de vivres qui auront été achetés à crédit. Et surtout, dit-il, il faut rester unis. Cependant, une fois que la grève est déclenchée, un ouvrier dont la famille est dans une situation plus misérables que les autres, prétend aller à l’usine gagner son pain. Un dilemme se pose : faut-il l’autoriser à aller travailler ou faut-il le contraindre à se joindre au mouvement ? En d’autres termes, l’unité du mouvement prime-t-elle la liberté individuelle ?
Par bien des aspects, Les Camarades, de Monicelli, rappellent Germinal, de Zola. Certes celui-ci se passe dans la mine et celui-là dans une filature, mais il y a beaucoup de points communs aux deux œuvres. On retrouve à la base une forme de déterminisme social. Chez Monicelli, les ouvriers sont condamnés à travailler à la fabrique de père en fils et de mère en fille, comme chez Zola les ouvriers sont condamnés à la mine ; il n’y a pas d’échappatoire. Dans les deux cas, les femmes et les enfants travaillent au même titre que les hommes. Dans les deux œuvres, pendant que les ouvriers triment, la grande bourgeoisie vit dans l’oisiveté et se distrait dans des fêtes et des réceptions.
Côté patronat, le directeur tient à rappeler aux ouvriers qu’il est un salarié comme eux. D’une certaine manière, il est l’un des leurs. Mais, parce qu’il est salarié lui aussi, il doit rendre des comptes à son employeur, ce qui lui laisse une faible marge de négociation pour satisfaire les revendications. Surtout, et Zola et Monicelli montrent que le patronat dispose de cohortes de chômeurs qu’il peut mettre en concurrence avec les ouvriers grévistes. Pour faire redémarrer la production, le directeur de l’usine achemine des chômeurs prêts à travailler à un moindre coût. C’est ce qu’on appellerait aujourd’hui du dumping social.
Même si Les Camarades sont un film militant,
on ne saurait les réduire à une œuvre de propagande
Les Camarades ne sont pas à un paradoxe près, puisque, tandis que les ouvriers se plaignent de leur misère, les paysans, eux, rêvent de venir travailler à la ville pour bénéficier d’un revenu régulier. Les contrastes sont nombreux dans ce film, et certains d’entre eux sont savoureux. Lorsque le directeur daigne recevoir en conférence les meneurs du mouvement, il prend soin de les faire longuement patienter dans une antichambre. Puis, quand il les fait entrer, il reste assis derrière bureau et les laisse debout. Il les tutoie comme s’ils étaient ses enfants et leur parle comme s’ils étaient dans l’incapacité de savoir ce qui est bon pour eux. Après la conférence qui lui a permis de repérer les meneurs, il essaie de les diviser, d’autant plus que l’un des leurs commet l’erreur tactique de lui avouer que certains camarades sont à bout de force et sont à deux doigts de reprendre le travail.
Même si Les Camarades sont un film militant, on ne saurait les réduire à une œuvre de propagande. La mise en scène est particulièrement soignée et peut faire penser aux films de Visconti. Marcello Mastroianni est presque méconnaissable dans le rôle du Professeur. Annie Girardot joue une fille d’ouvrier qui a échappé à son sort en utilisant ses charmes. Quant à Bernard Blier, il joue l’un des meneurs du mouvement, mais se révèle un maillon faible.
Quand on repense à ce film après l’avoir vu, alors on prend conscience de l’aveuglement de la direction ; pourtant, dans le cas présent, les revendications sont purement matérielles et n’ont aucun contenu politique. Le patronat prend le risque d’attiser le feu révolutionnaire en refusant d’améliorer les conditions de travail des ouvriers ; et il ne voit pas que la mise en place de la journée de treize heures servirait ses intérêts : les ouvriers seraient ainsi moins fatigués et feraient davantage attention à leur travail, ce qui aboutirait à une réduction du nombre d’accidents du travail et à une augmentation de la productivité horaire.
Les Camarades, de Mario Monicelli, 1963, avec Marcelo Mastroianni, Annie Girardot, Renato Salvatori et Bernard Blier, DVD LCJ Edition.
07:30 Publié dans Economie, Etude de moeurs, Film | Tags : les camarades, mario monicelli, mastroianni, annie girardot, renato salavatori, bernard blier | Lien permanent | Commentaires (0)