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29/02/2016

Margin Call, de J. C. Chandor

La chute de la Maison Finance

Margin Call

Le réalisateur J. C. Chandor s’inspire de la crise des subprimes pour raconter comment une grande société de Wall-Street, après avoir pris des risques inconsidérés, a pu échapper à la faillite en abusant ses clients. C’est l’aspect humain qui compte dans ce film. On y voit des jeunes gens, dépourvus de tout sens moral et obsédés par l’argent, qui passent leurs journées à déplacer des paquets d’argent sur leur écran d’ordinateur.

            Pour écrire et réaliser son film, J. C. Chandor s’est inspiré de la faillite de la maison Lehman-Brothers. Cet événement, en 2008, eut un retentissement mondial, il fut le révélateur de ce qu’on appela la crise des subprimes et conduisit à une crise financière généralisée qui plongea le monde dans la récession. Dans son film, J. C. Chandor ne prétend pas démonter les mécanismes financiers qui provoquèrent la catastrophe, il préfère privilégier l’aspect humain et s’attacher à dépeindre des caractères.

       Margin Call, J. C. Chandor, Kevin Spacey, Paul Bettany, Jeremy Irons, Zachary Quinto, Demi Moore     Donc, il était une fois la direction d’une grande société financière de Wall-Street, qui voulait améliorer sa rentabilité. Elle décida de réduire ses coûts en taillant dans la masse salariale. Son choix se porta sur le département Contrôle des risques, qui ne fut pas jugé nécessaire à la bonne marche de l’entreprise, attendu qu’il ne contribue pas directement au chiffre d’affaires. Ne voulant pas faire les choses à moitié, la direction de la société décapita ledit Contrôle des risques et renvoya 50% de l’effectif, en commençant par le plus gros salaire, à savoir le directeur dudit département. Ce dernier se vit signifier son licenciement avec effet immédiat. Avant de quitter définitivement son bureau, il confie une clé USB à l’un de ses jeunes collaborateurs, qui, lui, a la chance de rester en poste. En la lui remettant, il lâche cette phrase sibylline : « Sois prudent ! »

            La curiosité du jeune homme est piquée à vif, si bien qu’il décide sans attendre d’ouvrir la clé USB. Il découvre une forêt de courbes et de chiffres. Mais, parce que son cerveau est rapide, il comprend aussitôt le sens des données : depuis plusieurs jours, la société est en train de dépasser le niveau historique de volatilité. La faillite est possible à tout instant, les pertes prévisibles dépassant la valeur de la société. Comme le dit un jeune trader, ce genre de courbe, quand cela part dans la mauvaise direction, c’est difficile à rattraper.

            Dans cette grande société de Wall-Street, il y a beaucoup de jeunes gens brillants sortant des meilleures universités. L’un d’eux se vante de tout l’argent qu’il se fait, à vingt-trois ans seulement, en se contentant de déplacer des paquets de chiffres sur un écran d’ordinateur. A son poste, il a de fréquentes montées d’adrénaline, mais il arrive à ne pas se laisser dominer par son travail. Quand le soir il quitte son ordinateur et son bureau, quelques minutes plus tard il ne pense déjà plus aux paquets de chiffres qu’il a maniés dans la journée ; c’est pour lui une question d’équilibre.

            Même si l’on compte quelques femmes, cet univers de jeunes gens reste très masculin. Les hommes sont obsédés par l’argent. Le salaire est l’ultime critère qui permet de juger la valeur d’un individu. La seule préoccupation qui vaut est de savoir combien gagne le petit camarade. On peut même dire qu’on assiste à une espèce de concours de virilité pour savoir qui a le plus gros salaire.

Quand un personnage verse des larmes, c’est sur lui-même,

mais nul ne s’apitoie sur le sort de son prochain

            Les dirigeants du groupe sont dépassés par ces Mozarts de la finance et se révèlent incapables de comprendre les modèles utilisés. Quand, au cours d’une réunion de crise dans la nuit, le PDG demande à être renseigné sur la situation, il précise qu’il faut lui expliquer les choses en « plain english » (en anglais de tous les jours) et s’adresser à lui comme s’il était un petit enfant. Lui-même reconnaît ne pas être le plus intelligent de la société, mais il a des fulgurances qui lui permettent d’anticiper sur ce qui va se passer. Et là, son intuition lui dit qu’une catastrophe énorme se prépare. Puisque le cataclysme est inéluctable, autant le provoquer soi-même plutôt que d’attendre d’être emporté par lui. C’est la version contemporaine de « Après moi le déluge ». En conséquence, il décide de liquider les positions obligataires de la société dès l’ouverture des marchés.

            Cet univers est profondément amoral. Il n’y a pas de règle. La seule chose qui compte est d’accumuler le maximum d’argent dans le minimum de temps. Il n’y a pas de place pour le sentiment. Quand un personnage verse des larmes, c’est en pensant à son propre sort, ou à celui de sa chienne ; mais nul ne s’apitoie sur le sort de son prochain. La fraternité est inconnue.

            Quand un salarié se voit signifier son licenciement, son exécuteur accomplit froidement sa besogne et lui lâche la phrase rendue célèbre par les films de gangsters : « It’s not personal, it’s only busines » (« Il n’y a rien de personnel, c’est seulement du business »).

            Au final, le PDG décide de faire payer ses clients en abusant de leur confiance pour leur vendre les obligations pourries que la société détient en stock. Ce schéma est digne de Balzac et, par bien des aspects, il rappelle La Maison Nucingen, qui racontait comment le baron de Nucingen avait fait fortune dans la banque tout en restant dans la légalité.

 

Margin Call, de J. C. Chandor, 2011, avec Kevin Spacey, Paul Bettany, Jeremy Irons, Zachary Quinto et Demi Moore, DVD ARP Sélection.

15/06/2015

La Loi du marché, de Stéphane Brizé

Vincent Lindon chômeur prêt à bien des accommodements

La Loi du marché

Vincent Lindon est remarquable dans le rôle d’un chômeur qui retrouve du travail au prix de bien des concessions. Les dialogues sonnent juste et les personnages cherchent leurs mots comme dans la « vraie vie ». Dans ce film c’est la dureté du monde du travail qui apparaît.

            On peut qualifier La Loi du marché de film social. Il raconte le parcours de Thierry, un quinquagénaire qui passe par une période de chômage avant de retrouver du travail. Le film se compose de deux parties informelles : la première est consacrée à la galère que connaît un chômeur, et la seconde le montre dans son nouvel emploi en insistant sur la dureté du monde du travail d’aujourd’hui. Les situations s’enchaînent sans transition : entretien à Pôle emploi, rendez-vous avec la banquière, appel reçu d’un recruteur, simulation d’un entretien d’embauche…

  La Loi du marché,Stéphane Brizé, vincent lindon          C’est par la scène se déroulant à Pôle emploi que s’ouvre le film. Thierry est reçu par un agent pour son entretien de suivi personnalisé. La caméra filme le face-à-face avec en arrière-plan des affiches rappelant les devoirs du chômeur. Le rendez-vous tourne au dialogue de sourds.

            La banquière de Thierry tire la sonnette d’alarme. Il puise dans son épargne de précaution pour boucler ses fins de mois. Elle lui conseille de vendre sa maison, ce qui lui procurerait de la trésorerie. Ce qui est piquant, c’est de constater que la banquière essaye de lui fourguer un produit financier supplémentaire, probablement pour toucher sa commission. Elle lui conseille de souscrire à une assurance-décès afin d’ « envisager sereinement l’avenir»

            Il est décidé à garder sa maison, mais il accepte de se séparer de son mobile-home. La négociation qu’il entame avec un acquéreur potentiel tourne à l’aigre. La relation est inégale entre les deux : Thierry est pressé de vendre pour disposer de liquidités, et l’acheteur, qui a compris sa situation de détresse, en profite pour tirer le prix à la baisse.

            Thierry, victime d’un licenciement économique, aimerait tourner la page et « passer à autre chose » en retrouvant du travail. Lors d’un vidéo-entretien d’embauche, sur Skype, il se retrouve à nouveau en situation d’infériorité. Pressé par le recruteur, il accepte de réviser ses prétentions salariales à la baisse et de se montrer très flexible en matière d’horaires. Le recruteur est satisfait de ses réponses, car pour lui ces deux points sont très importants. Mais il ajoute aussitôt que, bien que rien ne soit décidé, il est peu probable que sa candidature soit retenue.

            Autre grand moment, la simulation d’un entretien d’embauche. Au cours d’une session de formation organisée par Pôle emploi, les stagiaires sont invités à commenter la vidéo d’un essai fait par Thierry. Ils lui reprochent d’être avachi le col ouvert et de ne pas manifester, vis-à-vis d’un éventuel recruteur, le désir de s’investir dans son travail. Cet exercice dit de « coaching » est digne des grandes heures du Parti communiste chinois et de ses séances d’autocritique avec humiliation publique.

Homme affable, le directeur de l’hypermarché

n’a aucun état d’âme à réduire la masse salariale

            Thierry est embauché comme vigile dans un hypermarché. Certes il a retrouvé du travail, mais au prix de bien des concessions. Dans la coulisse c’est un monde à la Orwell qui apparaît. Quatre-vingt caméras sont réparties dans le magasin. L’ensemble des clients sont surveillés, car, comme le dit un surveillant, « tout le monde est susceptible de voler. » Sont particulièrement suivis de près les clients qui gardent en main un produit qu’ils viennent de prendre en rayon, au lieu de le poser directement dans leur caddie.

            Au premier abord, le directeur de l’hypermarché est un homme doux et affable. Mais il a besoin de réduire la masse salariale et n’a aucun un état d’âme à passer à l’acte. Quand il convoque une caissière prise en faute, il ne veut pas agir en être cynique et sans scrupule. Sur un ton très calme, il lui annonce qu’il ne peut la garder, car elle n’est plus digne de confiance. Non seulement il la licencie, mais en plus il lui fait une leçon de morale.

            Le spectateur peut être mal à l’aise devant certaines scènes. La tension est palpable dans bien des échanges, et pourtant presque personne n’élève la voix. Dans cet univers oppressant, les seules respirations sont constituées de cours de danse et de moments passés en famille, dans lesquels Thierry trouve son équilibre.

            Les dialogues sonnent juste. Comme dans la « vraie vie », les personnages ont des hésitations et cherchent leurs mots, ce qui leur confère du naturel sans que cela nuise au plaisir du spectateur. La qualité d’élocution et de maniement de la langue française dépend du milieu social auquel appartient chaque personnage. Dans le rôle de Thierry, Vincent Lindon est remarquable. Le prix d’interprétation que lui a décerné le festival de Cannes est amplement mérité.

 

La Loi du marché, de Stéphane Brizé, 2015, avec Vincent Lindon, actuellement en salles.

30/03/2015

Les Employés, de Balzac

La réforme de l’Etat vue par Balzac

Les Employés

Il était une fois un haut fonctionnaire nommé Rabourdin, qui rêvait de réformer l’Etat. Il envisageait une réduction du nombre d’employés des ministères. Ainsi la France ferait des économies et serait mieux gouvernée. Mais M. Rabourdin va être confronté à bien des obstacles dans sa tentative de réforme. Les Employés est un roman méconnu de Balzac, dans lequel il nous livre ses réflexions sur le fonctionnement de l’administration.

            Dans la France de la Restauration,Monsieur Rabourdin est haut fonctionnaire, il est chef de bureau dans un ministère, le ministère des Finances semble-t-il, bien que ce point ne soit pas précisé. Il aimerait monter en grade. Or son supérieur hiérarchique direct, M. de La Billardière, chef de division, est à l’article de la mort. M. Rabourdin est bien placé pour lui succéder. A cette occasion, deux divisions pourraient même être fusionnées en une seule entité dont il deviendrait le directeur.

          les employés,balzac,anne-marie meininger,bixiou,la comédie humaine  Mais M. Rabourdin est un homme d’honneur, c’est un être droit qui ne veut pas obtenir sa promotion à coups d’intrigues. Non, il veut faire valoir ses compétences et mériter son avancement. Pour cela, il veut convaincre le ministre qu’il est l’homme de la situation. Il prépare dans le plus grand secret une réforme de l’administration. M. Rabourdin en est persuadé, l’Etat peut faire de substantielles économies en mettant à plat sa fiscalité, en réduisant le nombre de ministres, et surtout en diminuant le nombre de fonctionnaires, couramment appelés employés. Mais, quand son projet va être révélé, M. Rabourdin va trouver beaucoup d’adversaires sur sa route, prêts à le faire trébucher, notamment tous ceux dont il a l’intention de supprimer le poste. Il va notamment se heurter au redoutable M. des Lupeaulx, puissant secrétaire général du ministère.

            Les Employés est un roman méconnu de Balzac, mais plus que jamais d’actualité. L’auteur nous décrit la naissance de l’Etat moderne, le développement de l’administration et les tentatives, avortées, pour alléger la bureaucratie. Il y a de très nombreux personnages qui apparaissent dans ce roman, ce sont les employés du ministère, que Balzac décrit un par un. Le lecteur peut être perdu dans cette longue succession de portraits, mais ensuite il n’est pas déçu par l’intrigue qui multiplie les coups-fourrés dont il pourra se délecter. Assez curieusement, une bonne partie du roman est composée uniquement de dialogues, comme s’il s’agissait d’une pièce de théâtre. Peut-être Balzac veut-il ainsi nous montrer que le ministère ressemble à un théâtre vivant.

            Et puis, ce qui finit par rendre la lecture excitante, ce sont toutes les remarques faites par Balzac sur le fonctionnement de l’Etat et surtout sur ses dysfonctionnements. Le premier chapitre est presqu’exclusivement consacré à la description de la machine administrative. D’emblée, Balzac se déchaine en dénonçant un mal qui ronge la France depuis Louis XIV : le rapport. Face à la moindre difficulté, tout ministre commande un rapport : « Il ne se présenta rien d’important dans l’Administration, que le ministre, à la chose la plus urgente, ne répondît : “J’ai demandé un rapport.” Le rapport devint ainsi, pour l’affaire et le ministre, ce qu’est le rapport à la Chambre des députés pour les lois : une consultation où sont traitées les raisons contre et pour avec plus ou moins de partialité. Le ministre, de même que la Chambre, se trouve tout aussi avancé avant qu’après le rapport. [Sous la Restauration,] il se faisait alors en France un million de rapports écrits par année ! Ainsi la Bureaucratie régnait-elle ! »

Quand elle apprend que son mari

veut réduire le nombre d’employés des ministères,

Mme Rabourdin est catastrophée

            M. Rabourdin veut réformer l’administration, partant du principe que, selon lui, « Economiser, c’est simplifier. Simplifier, c’est supprimer un rouage inutile. » En conséquence, le nombre de ministères sera réduit de sept à trois, et le nombre d’employés de vingt mille à six mille. Les fonctionnaires seront moins nombreux, mais mieux payés, car « selon M. Rabourdin, cent employés à douze mille francs feraient mieux et plus promptement que mille employés à douze cent francs. »

            Quand M. Rabourdin veut exposer son plan de réforme à sa femme, elle est catastrophée et croit devenir folle, elle qui veut voir son mari promu afin de satisfaire sa propre ambition. Comprenant qu’il va se faire beaucoup d’ennemis parmi les employés, elle refuse d’en savoir plus sur son plan et lui coupe sèchement la parole : « Ai-je besoin de connaitre un plan dont l’esprit est d’administrer la France avec six mille employés au lieu de vingt mille ? Mais, mon ami, fût-ce un plan d’homme de génie, un roi de France se ferait détrôner en voulant l’exécuter. On soumet une aristocratie féodale en abattant quelques têtes, mais on ne soumet pas une hydre à mille pattes. » Plus loin dans le roman, lors d’une conversation avec M. Des Lupeaulx, Mme Rabourdin se fait plus cruelle, en commentant le plan de réforme de son mari : « Bah ! des bêtises d’honnête homme ! Il veut supprimer quinze mille employés et n’en garder que cinq ou six mille, vous n’avez pas idée d’une monstruosité pareille […]. Il est de bonne foi. […] Pauvre cher homme ! »

            Bixiou (prononcez Bisiou), un employé du ministère plein d’esprit, est convaincu de la justesse du plan de réforme quand il déclare : « Quel est l’Etat le mieux constitué, de celui qui fait beaucoup de choses avec peu d’employés, ou de celui qui fait peu de choses avec beaucoup d’employés ? » Pourtant, Bixiou se veut très lucide et parie sur l’échec de Rabourdin. Il s’en explique à ses collègues : « Il est juste que M. Rabourdin soit nommé ; car en lui, l’ancienneté, le talent et l’honneur sont reconnus, appréciés et récompensés. La nomination est même dans l’intérêt bien entendu de l’Administration. Eh bien, à cause de toutes ces convenances et de ces mérites, en reconnaissant combien la mesure est équitable et sage, je parie qu’elle n’aura pas lieu ! »

            Il est vrai que, pour le ministre, M. Rabourdin est dans l’erreur quand il entend faire la chasse aux gaspillages, car, selon Son Excellence, il n’y pas de gaspillage du moment que l’argent circule et irrigue les canaux de l’économie. Le ministre précise : « Ordonner toute espèce de dépenses, même inutiles, ne constitue pas une mauvaise gestion. N’est-ce pas toujours animer le mouvement de l’argent dont l’immobilité devient, en France surtout, funeste […]. »

Employé zélé, Sébastien ne perçoit pas

que plus il en fera, plus on lui en demandera

            Outre qu’il nous livre des réflexions sur le fonctionnement de l’Etat, Balzac nous fait partager la vie quotidienne des employés. Le matin, ils arrivent au ministère à partir de huit heures ; à la mi-journée, ils ont une coupure d’une heure pour déjeuner ; et l’après-midi, ils terminent leur journée à quatre heures ; mais dès trois heures et demie, ils rangent leurs affaires et sortent leur chapeau, si bien qu’ « à quatre heures, il ne reste plus que les véritables employés, ceux qui prennent leur état au sérieux. » Un nouvel employé, le jeune Sébastien, est plein de zèle : il arrive le premier le matin et repart le dernier le soir. Le vieil Antoine, un ancien du ministère, qui tient à calmer ses ardeurs, le met en garde : « Plus vous en ferez, plus on vous en demandera et l’on vous laissera sans avancement ! »

            A l’époque de Balzac, il n’y a bien sûr pas de machine à café autour de laquelle se retrouver, mais il y a un poêle auprès duquel les employés se réchauffent, et c’est à cet endroit que les personnages du roman nouent la conversation. On peut presque dire que le destin de M. Rabourdin sera scellé devant le poêle.

            Même si Les Employés n’est pas un roman majeur de Balzac, sa lecture est à recommander d’urgence à tout candidat aux élections en train de bâtir un plan de réforme de l’Etat et de l’administration.

 

Les Employés, de Balzac, 1844, édition d’Anne-Marie Meininger, 1985, collection Folio.