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04/10/2016

Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard), de Billy Wilder

Film sur Hollywood mêlant fiction et réalité

Boulevard du crépuscule

(Sunset Boulevard)

Dans ce film il est difficile de distinguer la fiction de la réalité. Gloria Swanson, authentique reine déchue du muet, joue quasiment son propre rôle en interprétant Norman Desmond, une actrice tombée dans l’oubli qui rêve de faire son retour à l’écran. Billy Wilder signe ici son premier grand film consacré à Hollywood.

            « Je voulais, déclara Billy Wilder, me compliquer un peu la vie, réussir une chose qui ne marche jamais vraiment : un film sur Hollywood ! » En 1950, quand il entreprit le tournage de Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard), Billy Wilder s’était déjà fait un nom à Hollywood. Il avait signé l’un des tous premiers films noirs, le remarquable Assurance sur la mort (Double Indemnity) ; et son film Le Poison (The Lost Week-end) lui avait valu la reconnaissance de ses pairs, qui lui avaient attribué l’Oscar du meilleur réalisateur.

          boulevard du crépuscule,sunset boulevard,billy wilder,gloria swanson,stroheim,william holden  Pour son film sur Hollywood, Billy Wilder, scénariste réputé, écrivit avec Charles Bracket l’histoire d’une reine déchue du muet qui rêve de faire son retour à l’écran. Billy Wilder contacta Mae West et Mary Pickford, qui toutes deux déclinèrent son offre de tenir le rôle principal. C’est alors qu’il se rabattit sur Gloria Swanson, qui, en 1950, était complètement oubliée du public ; elle avait été l'une des reines du muet, mais sa carrière avait été brisée par l’avènement du cinéma parlant au début des années trente. Sa présence pouvait donner au film l’authenticité que recherchait Billy Wilder. Il fit des essais avec elle et la trouva tellement grandiose dans ses répliques qu’il fut persuadé qu’il tenait son film. Seulement, la Paramount ne voulait plus entendre parler de Gloria Swanson, ses dirigeants gardant en mémoire tout l’argent qu’elle avait fait perdre au studio vingt ans plus tôt. Billy Wilder dut insister pour que ce fût elle qui tînt le rôle de Norman Desmond, le personnage principal du film.

            Billy Wilder contacta également Erich von Stroheim, qui donna son accord pour jouer le rôle du chauffeur de Gloria Swanson/Norman Desmond. Dans l’histoire, le chauffeur est un ancien réalisateur, qui jadis avait dirigé la star dans un film. Or, dans la « vraie vie », Erich von Stroheim avait effectivement dirigé Gloria Swanson au sommet de sa gloire ; c’était en 1928, dans Queen Kelly, un film qui avait été un échec retentissant et qui avait précipité la chute de Stroheim réalisateur et de Gloria Swanson. C’est ce film qui avait failli ruiner la Paramount.

Gloria Swanson/Norman Desmond se distrait

en se repassant ses vieux films dans la salle de projection de sa villa

            Dans Boulevard du crépuscule, Gloria Swanson/Norman Desmond vit recluse à l’intérieur de sa villa de Beverly Hills. Elle a pour seuls compagnons son chimpanzé et son chauffeur. Elle passe ses soirées en solitaire dans la salle de projection qu’elle s’est fait aménager chez elle. Elle se distrait en se repassant ses vieux films, qui lui rappellent sa gloire passée. Et bien sûr, pour plus d’authenticité, Billy Wilder la montre en train de visionner Queen Kelly.

            Billy Wilder compléta la distribution avec William Holden. Holden, âgé d’une trentaine d’années, n’avait pas encore acquis la notoriété ; il interprète un jeune scénariste fauché, qui écrit un script pour Gloria Swanson/Norman Desmond. Il a tant besoin d’argent qu’il accepte d’habiter chez elle, quitte à donner l’impression d’être entretenu. C’est lui qui sert de narrateur au film ; la voix-off n’alourdit pas la réalisation, mais donne à l’histoire une dimension propre aux films noirs.

            L’une des scènes les plus fortes du film montre le grand retour de Gloria Swanson/Norman Desmond au studio de la Paramount. Suite à un malentendu, elle croit que son projet de film a été approuvé par les producteurs. Rayonnante, elle arrive dans sa limousine (datant des années trente) conduite par Erich von Stroheim. Elle fait son entrée sur le plateau et  surprend en plein travail Cecil B. DeMille, qui joue ici son propre rôle. Elle engage une conversation avec lui, persuadée qu’il a accepté de la diriger dans le film qu’elle rêve de tourner. La scène est cocasse et cruelle.

            Dans ce film il est difficile de démêler la fiction de la réalité. Ainsi, à un moment, on voit Gloria Swanson/Norman Desmond jouer aux cartes avec d’autres stars déchues, parmi lesquelles on reconnaît aisément Buster Keaton. Erich von Stroheim joue presque son propre rôle en interprétant ce personnage de cinéaste maudit qui ne semble pas avoir toute sa raison. Quand, à la fin du film, il dirige Gloria Swanon/Norman Desmond pour une ultime représentation, il donne l’impression de vouloir montrer que son talent vaut bien celui de Cecil B. DeMille, qui lui continue de tourner, pour de vrai, à la même époque.

            Lorsque Boulevard du crépuscule fut présenté à Hollywood, il fit forte impression par son audace. Vingt-cinq ans plus tard, Billy Wilder retrouva William Holden dans un autre grand film, Fedora : on y voit à nouveau l’acteur tentant de contribuer au retour à l’écran d’une star déchue du cinéma.

 

Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard), de Billy Wilder, 1950, avec Gloria Swanson, Erich von Stroheim et William Holden, DVD Paramont Pictures.

27/09/2016

Le Monde est clos et le désir infini, de Daniel Cohen

Révolution numérique : une révolution sans croissance ?

Le Monde est clos et le désir infini

Daniel Cohen, titulaire de la chaire d’économie à l’Ecole normale supérieure, analyse l’histoire de la croissance économique, et montre en quoi la Révolution industrielle a su organiser la complémentarité entre l’homme et la machine. Tout s'est ensuite gâté avec la révolution numérique, qui supprime beaucoup d’emplois existants et en crée peu par ailleurs.

            « La croissance économique est la religion du monde moderne », c’est ce que constate l’économiste Daniel Cohen. Les dix-neuvième et vingtième siècles se sont habitués à avoir des taux de croissance élevés, qui ont disparu aujourd’hui. Le monde actuel, notamment l’occident, est arrivé à un niveau de richesse jamais égalé auparavant, dont il pourrait se satisfaire ; mais, selon Cohen, ce serait oublier que la richesse est une notion relative ; quelle que soit sa situation, chacun de nous vit dans l’espérance sans cesse renouvelée d’une augmentation de son revenu :

On n’est pas riche ou pauvre dans l’absolu, mais par rapport à une attente. […] La hausse du revenu fait toujours rêver, même si, une fois réalisée, cette hausse n’est jamais suffisante. […] Ainsi s’explique pourquoi la croissance, davantage que la richesse, est importante pour le fonctionnement de nos sociétés ; elle donne à chacun l’espoir éphémère, mais toujours renouvelé, de se hisser au-dessus de sa condition psychique et sociale.

   le monde est clos et le désir est infini,daniel cohen         En occident, la croissance fut presque nulle pendant des siècles, en l’absence de progrès technique notable. Tout change avec l’avènement de la Révolution industrielle. Elle débuta en Angleterre, non parce que les salaires y étaient plus faibles, mais, au contraire, parce qu’ils y étaient plus élevés. Les industriels du textile comprirent qu’il était rentable d’investir dans des machines qui se substitueraient aux ouvriers. En France, les salaires étant plus faibles, la Révolution industrielle fut plus tardive.

            Cela dit, le point fort de la Révolution industrielle fut, malgré tout, d’organiser la complémentarité entre l’homme et la machine, le modèle accompli en étant le fordisme. Les usines automobiles avaient besoin d’une main d’œuvre pléthorique pour assurer le fonctionnement des chaînes de montage. Par ailleurs Ford eut l’idée géniale d’augmenter les salaires de ses ouvriers pour qu’ils pussent s’offrir des voitures sorties d’usine.

            Ce système fonctionna pleinement au XXe siècle. Ensuite la machine s’est grippée. La révolution numérique a fait son apparition, mais la croissance a disparu. « Nous vivons, écrit Cohen, ce qui apparaît une contradiction dans les termes : une révolution industrielle sans croissance. »

Google, Facebook ou Twitter embauchent moins

que l’industrie automobile aujourd’hui encore

            Selon l’auteur, il faut relativiser l’importance de la révolution numérique en la comparant à la précédente révolution industrielle. C’est entre 1880 et 1940 que le monde a vraiment changé de visage, il a été transformé par une série d’inventions : le téléphone, l’ampoule électrique, le moteur à explosion, le cinéma, la TSF, l’ascenseur, les appareils électroménagers, l’air conditionné… Or la révolution numérique n’offre qu’une seule innovation marquante qui se résume au smartphone. L’économiste Robert Gordon fait remarquer que nous ne nous déplaçons pas en aéronefs, il n’existe pas de télétransport et nous n’occupons pas Mars, comme le prévoyait la science-fiction des années cinquante et soixante.

            Et pourtant, la révolution numérique balaie tout sur son passage, en supprimant de nombreux emplois. Daniel Cohen invite chacun de nous à s’interroger sur son activité professionnelle. Si elle présente un caractère répétitif, cela signifie que, d’ici quelques années, un ordinateur pourra probablement se substituer à nous. Daniel Cohen poursuit son raisonnement en évoquant la gratuité d’Internet :

Internet offre des services qui ne coûtent rien, ce qui est bien pour le pouvoir d’achat. La mauvaise nouvelle est qu’il ne génère pas d’emplois : Google, Facebook ou Twitter embauchent à elles trois fois moins que n’importent quelle firme automobile aujourd’hui encore !

            La numérisation de l’économie s’est accompagnée de sa financiarisation. Jadis les revenus des patrons progressaient en même temps que ceux des salariés. Aujourd’hui, tout au moins dans les grandes entreprises, les rémunérations des dirigeants sont indexées sur la performance boursière : « Pour que le revenu des dirigeants augmente, il faut que la bourse soit haussière et donc que les coûts salariaux soient aussi faibles que possibles. »

            La numérisation et la financiarisation ont été concomitantes de la mondialisation, qui a poussé à la baisse les salaires des employés et des ouvriers : « Les firmes apprennent à sous-traiter aux quatre coins du monde des fonctions aussi diverses que la comptabilité en Inde ou la fabrication des Iphones en Chine. »

Cohen pointe du doigt le management par le stress

et la pratique de l'injonction contradictoire

            Daniel Cohen pointe aussi les nouvelles formes de management qui se sont mises en place dans le monde du travail. Il évoque le stress grandissant des salariés, qui serait en partie dû à la pratique de ce qu’on appelle l’injonction contradictoire :

Suite à la désintégration du modèle fordiste, les entreprises ont inventé un nouveau régime de motivation, le management par le stress. Le burn out est la nouvelle maladie du siècle. Dans le monde d’aujourd’hui, ce ne sont plus les machines qui tombent en panne, mais les hommes. […] On dit aux salariés : « Sois autonome, prend des initiatives », tout en multipliant les procédures, par logiciels interposés, qui leur interdisent toute autonomie.

            Face aux maux de la société actuelle, Daniel Cohen propose des remèdes. Sa préférence se porte sur la « flexisécurité danoise ». Ce modèle, explique-t-il, repose sur trois piliers : une faible protection de l’emploi, compensée par une très généreuse indemnisation du chômage (jusqu’à quatre ans), combinées à une politique active de réinsertion. Daniel Cohen appelle aussi à un changement des mentalités : « la pacification des relations sociales doit prendre le pas sur la culture de la concurrence et de l’envie. »

 

Le Monde est clos et le désir infini, de Daniel Cohen, 2015, éditions Albin Michel.

20/09/2016

Z, de Costa-Gavras

Film engagé à la réalisation efficace

Z

En 1969, Costa-Gavras démontrait, avec Z, que film politique ne rime pas systématiquement avec film soporifique. L’intrigue est menée tambour-battant et la réalisation est efficace. Sur un dialogue écrit par Jorge Semprun, Z raconte l’assassinat d’un député grec d’opposition, interprété par Yves Montand.

           Au printemps 1967, le jeune cinéaste Costa-Gavras était en voyage en Grèce, son pays d’origine, quand il tomba sur un roman de Vassilis Vasslikos, intitulé Z. Le livre racontait dans quelles circonstances le député de l’opposition Grigoris Lambrakis avait été assassiné à Salonique quelques années plus tôt. Costa-Gavras fut captivé par le récit digne d’un thriller et comprit aussitôt qu’il tenait là le sujet de son prochain film. De retour en France, il écrivit un scénario avec Jorge Semprun, puis contacta Yves Montand pour lui proposer le rôle principal. Costa-Gavras connaissait bien l’acteur, depuis qu’il avait accepté de jouer dans son premier film, Compartiment tueurs. Montand donna son accord pour interpréter le député, bien que le personnage meure assassiné dans la première demi-heure du film.

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            Alors que le projet restait bloqué faute de financement, un jeune acteur de la distribution, Jacques Perrin, dénoua la situation en trouvant des partenaires algériens, si bien que le premier coup de manivelle put être donné rapidement. Le tournage eut lieu en août 1968, à Alger.

Montand est inoubliable

alors qu'il disparaît au bout d'une demi-heure

            Avec le recul, les qualités du film paraissent évidentes. La première qualité, c’est le rythme haletant. On ne s’ennuie pas. L’intrigue est menée tambour-battant. Le montage, nerveux, efface toute trace éventuelle de temps mort. Costa-Gavras, par sa réalisation efficace, démontre que film politique ne rime pas systématiquement avec film soporifique.

            La deuxième qualité du film réside dans le scénario et le dialogue. Costa-Gavras s’appuie sur un texte écrit par Jorge Semprun, qui a su donner un côté littéraire à ce thriller. La collaboration de Costa-Gavras avec Jorge Semprun lui aura permis de réaliser ses meilleurs films.

            La troisième qualité, c’est la distribution. Montand, dans le rôle du député, est inoubliable, alors que pourtant il disparaît de l’histoire au bout d’une demi-heure. Les seconds rôles sont remarquables : Pierre Dux, dans le rôle du général de gendarmerie ; Julien Guiomar ; Marcel Bozzufi, dans le rôle de l’assassin ; Bernard Fresson ; Charles Denner ; Jean Bouise ; Irène Papas ; sans oublier Jean-Louis Trintignant, dans le rôle du juge d’instruction chargé de l’enquête sur la mort du député.

            La quatrième qualité, c’est la musique composée par Theodorakis. Sa partition lui apporta la notoriété et lui ouvrit les portes d’Hollywood, mais, déporté par les colonels, il ne put diriger l’enregistrement de la musique de Z.

            Enfin, la cinquième qualité du film réside dans l’utilisation des décors. Les rues et les bâtiments publics d’Alger assurent le dépaysement. Le spectateur qui ne reconnaît pas Alger a l’impression que l’histoire se passe dans une ville de Grèce ou de n’importe quel autre pays méditerranéen. Dans les scènes tournées de jour, le soleil est éclatant et se réverbère sur les immeubles blancs.

Z fit le tour du monde et fut couvert de récompenses

            Encore aujourd’hui, il se peut que certains spectateurs trouvent les personnages trop typés, voire stéréotypés. Ainsi les gentils étudiants aux cheveux longs sont sveltes et se montrent pacifiques dans la contestation, tandis que les gros bras du pouvoir, qui incarnent l’extrême-droite, ont des airs de butors et aiment à se promener avec une matraque en poche. Pourtant, malgré certaines apparences, Costa-Gavras et Semprun ont introduit de la nuance chez certains des personnages, ou tout au moins de la subtilité. Par exemple, quand l’opposition veut organiser un rassemblement en l’honneur du député, le général de gendarmerie, en bon démocrate, ne l’interdit pas… Mais, parce qu’il est respectueux des libertés de tous, il n’interdit pas non plus la contre-manifestation des partisans du régime.

            La scène d’ouverture a un aspect littéraire, avec une conférence donnée sur le mildiou au cours de laquelle le général de gendarmerie use d’une métaphore particulièrement osée : tout comme le vigneron traite préventivement sa vigne, la société doit se prémunir contre les agents infectieux, tels le communisme, qui menacent de la détruire.

            Une allusion à l’affaire Dreyfus est faite dans ce film. A l’image du commandant Picquard, convaincu de la culpabilité du capitaine avant de se rendre à l’évidence, le juge qui enquête sur la mort du député ne doute pas, dans un premier temps, de la version officielle des autorités, qui concluent à un accident. Mais, comme il est honnête et consciencieux, il cherche à faire toute la lumière sur les faits entourant ce qu’il appelle « les incidents ». Derrière ses verres fumés, Jean-Louis Trintignant ne laisse rien transparaître de ses sentiments et se montre redoutable. Quand il prêche le faux, c’est pour savoir le vrai.

            Z sortit en février 1969. Le film rencontra le succès dans les salles et fit le tour du monde. Il fut couvert de prix dans de multiples festivals. A la cérémonie des Oscars de 1970, en tant que film algérien, il fut sacré meilleur film étranger de l’année.

            Le succès de Z et de son personnage procurèrent à Montand un surcroit de notoriété. Dans le courant de l’année 1969, il renouvela sa collaboration avec Costa-Gavras et tourna L’Aveu sous sa direction. Dans ce film, il allait trouver l’un des rôles les plus marquants de sa carrière, et certainement celui qu’il prit le plus à cœur.

 

Z, de Costa-Gavras, 1969, avec Yves Montand, Irène Papas, Jean-Louis Trintignant, François Périer, Jacques Perrin, Charles Denner, Pierre Dux, Georges Géret, Bernard Fresson, Marcel Bozzufi, Julien Guiomar, Magali Noël, Renato Salavatori et Jean Bouise, DVD StudioCanal.